L'Onu demande une enquête sur la mort d'un militant politique libyen
La mission des Nations Unies en Libye (Unsmil) a exhorté, ce dimanche, les autorités libyennes à enquêter sur la mort en détention d'un militant politique arrêté l'année dernière.
Siraj Dughman est mort pendant sa détention au camp militaire de Rajma, à environ 27 km à l'est de Benghazi, a déclaré l'Unsmil sur le réseau social X.
La mission s'est dite "profondément attristée" et a appelé les autorités à mener une enquête transparente et indépendante.
L'agence de Sécurité intérieure de Benghazi a déclaré que Siraj Dughman était mort vendredi matin après être tombé sur la tête alors qu'il escaladait des tuyaux pour tenter de s'échapper par la fenêtre d'une salle de bain.
Selon l'Unsmil, Siraj Dughman et quatre autres personnes ont été arrêtées en 2023 et détenues de façon arbitraire. "Ils n'ont jamais été formellement inculpés ou n'ont jamais comparu devant un tribunal", a précisé la mission, appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes détenues arbitrairement.
Selon la Sécurité intérieure, il était placé en détention dans le cadre d'une affaire sur des réunions qui comprenaient des discussions sur le renversement d'organes politiques et de l'armée.
La semaine dernière, lors d'un exposé devant le Conseil de sécurité de l'Onu, l'envoyé des Nations unies en Libye, Abdoulaye Bathily, a fait part de ses vives inquiétudes quant à "l'augmentation des enlèvements, des disparitions et des arrestations arbitraires en Libye".
Il a annoncé avoir remis sa démission au secrétaire général Antonio Guterres, estimant que ses efforts de médiation s'étaient heurtés à "une résistance obstinée, des attentes déraisonnables et une indifférence à l'égard des intérêts du peuple libyen".